De riches échanges lors de notre colloque
© Juralliance
Cet événement co-organisé par Juralliance et ADV Compétences réunissait des intervenants de qualité, reconnus pour leur engagement dans la défense de l’inclusion des personnes, la diversité et l’égalité des chances.
Un engagement indéniable des acteurs de tous niveaux.
Mme Fadila KHATTABI, députée de la 3e circonscription de Côte d’Or et membre de la commission des affaires sociales, a ouvert les débats en apportant un éclairage sur l’action de l’État envers les personnes en situation de fragilité sociale. Elle a rappelé l’engagement complet de l’État en faveur d’une politique 100 % inclusive avec l’appui aux entreprises adaptées, le soutien aux écoles de la deuxième chance ainsi que l’ensemble des mesures visant à favoriser les créations d’emploi.
M. Rémy LAURENT, Président de la Chambre du Commerce et de l’industrie de Bourgogne Franche-Comté (CCI) a quant à lui fait part des actions menées sur le terrain en faveur de l’inclusion. Les conventions d’égalité entre hommes et femmes, le plan d’action régional sur l’égalité dans la formation sont autant d’illustrations concrètes des actions des CCI. Juralliance et la CCI sont des partenaires proches qui partagent une vision commune en considérant l’ergonomie des postes de travail et la formation au management des personnes en situation de handicap comme des facteurs clefs de succès des entreprises inclusives.
L’inclusion, une définition évolutive.
M. Patrick CLEMENDOT, Directeur général de Juralliance, a profité de ce rendez-vous pour dresser l’historique de l’inclusion. Au fil des siècles, le concept a évolué pour arriver aujourd’hui à une meilleure prise en compte des besoins et des envies de personnes en situation de handicap. Cette volonté s’illustre désormais par le leitmotiv « rien pour nous, sans nous ». Ce nouveau choix de société permettra une égalité des chances entre tous en sortant du cloisonnement « valides » d’un côté et « handicapés » de l’autre….
Répondre à cette exigence impose au secteur médico-social de changer fondamentalement de paradigme. C’est d’ailleurs ce que confirment les récentes réformes. En permettant progressivement à la personne en situation de handicap d’« accéder » voire « acheter » directement des prestations d’accompagnement elle fait sortir les acteurs du médico-social de la logique de financement « à la place » à une logique de financement « à la prestation » au plus près du besoin, dans le droit commun tout au long du parcours de vie de la personne : dans son appartement, à l’école, dans l’entreprise, dans une MJC, dans un hôpital…
La personne en situation de handicap, placée au cœur de son projet participera ainsi à égalité de traitement à une vie pleinement citoyenne, elle deviendra pleinement actrice de sa propre vie, comme tout un chacun.
Philippe ICARD, vice-doyen de l’université de Bourgogne Franche-Comté en charge des relations internationales a appuyé cet argumentaire d'un éclairage sur l’inclusion dans le droit français. S’il n’existe en droit aucune définition de l’inclusion, il a néanmoins abordé l’existence de 22 critères d’appréciation de l’égalité, ou de rupture d’égalité. Ces critères varient selon les ordres juridiques et le droit de l’Union Européenne, lui, n’en compte que 18. D’autres critères sont en discussion et la question se pose quant à l’application qui en est faite par les juges.
Deux entreprises ayant mis en œuvre des actions concrètes.
M. Steeve BOUAMRA a détaillé les actions de la BNP Paribas. « Nos quartiers ont du talent », « Les Journées du Cœur » favorisent l’inclusion des personnes en situation de difficultés sociales en leur permettant de se préparer aux entretiens d’embauche. La BNP s’engage aussi sur le plan de l’inclusion financière en mettant en place des comptes bancaires gratuits.
L’APRR, en la personne de Mme Christine HUAULME, a quant à elle expliqué la démarche diversité et égalité des chances qu’elle pilote au sein de l’entreprise. Initialement interne, cette approche s’est étendue pour donner naissance au « Label Diversité ». Destiné aux clients, fournisseurs, partenaires et associations du territoire qui travaillent sur l’insertion, le projet s’est développé auprès des salariés par des actions de communication plus spécifiques.
Les projets inclusifs de Juralliance
À l’issue de ces interventions, différents interlocuteurs de Juralliance se sont succédés pour expliquer les projets inclusifs de l’association. Plusieurs projets symbolisent l’investissement de l’association pour une société plus inclusive :
· L’ESAT du futur, entreprise inclusive de demain, a particulièrement illustré la volonté progressiste de Juralliance sur le plan de l’emploi inclusif. Ce projet a vocation à être co-construit et conçu pour et par les acteurs économiques et institutionnels du territoire.
· La création d’une foncière, SCICalliance, qui porte la transformation des locaux pour entrer dans une logique d’inclusion par l’habitat et de désinstitutionalisation.
· La Maison des Parcours et de la Participation est une expérimentation qui sera menée à Saint-Claude, Arbois, Dole et Lons-le-Saunier et dont le caractère innovant a été reconnu par l’Agence Régionale de Santé (ARS). Cette maison aura pour vocation d’offrir un service de coordination des parcours prenant en compte les besoins de chaque personne et de les aider à construire la réponse adaptée.