Simone Veil, c’était aussi la première loi sur le handicap.
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Ministre de la Santé sous la présidence de Valéry Giscard-d’Estaing, Simone Veil avait notamment œuvré à la loi d’orientation du 30 juin 1975 sur le handicap, une première… jusqu’en 2005.
Au-delà de la lutte pour le droit des femmes, Simone Veil passera cinq ans à la tête de son ministère. La loi de 1975 en faveur des personnes handicapées est la pierre angulaire sur laquelle se reposeront les politiques sociales du handicap en France pendant près de trente ans.
Le texte crée alors les commissions, Cotorep et CDES, chargées de reconnaître le handicap et d’attribuer les prestations. Il instaure une « obligation nationale d’intégration sociale », l’obligation éducative pour les enfants et adolescents... une forme d’inclusion avant l’heure qu’il faut, bien entendu, ramener au contexte de l’époque.
Toutefois, la loi de 1975 fera souvent l’objet de critiques. Trop misérabiliste, il lui a souvent été reproché de ne pas donner de véritable place aux personnes handicapées dans la vie de la cité, au plus près du milieu ordinaire. Très centrée sur la mise en place d’établissements spécialisés, elle a souvent été frappée de termes comme « ségrégation ».
En 2002, Simone Veil, en audition au sénat, rappelait que : « La société, beaucoup plus qu’il y a 25 ans [en 1975], a conscience de ses responsabilités et de ses devoirs ». Elle le concédait elle-même en ces termes, « il reste encore beaucoup à faire ».
C’est de chacun de ses mots et de ce constat qu’en 2005, la seconde loi-cadre, « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » a été votée.
Simone Veil est décédée le 30 juin 2017 à l’âge de 89 ans. C’est la cinquième femme à rejoindre le Panthéon.